Un régulateur privé de moyens par la tutelle du ministère de la Justice
Le dernier rapport de la Commission des Jeux de Hasard (CJH) a mis en lumière un paradoxe bien belge : un régulateur financé par le privé, mais sans accès à son propre budget. Depuis plus de vingt ans, la CJH fonctionne grâce aux contributions des opérateurs légaux (casinos, sites de paris, plateformes de jeux en ligne) mais ne peut pas utiliser ses fonds, estimés à près de 50 millions d’euros d’excédent.
L’État à travers le Ministère de la Justice reste responsable de la gestion et de la mise à disposition des fonds attribués à la Commission des Jeux de de Hasard. Pour mieux comprendre la situation dans laquelle se trouve le marché belge des jeux, notre rédaction a contacté Massimo Menegalli, CEO de Golden Palace, opérateur de jeu en ligne et physique présent également en France avec les casinos de Boulogne-sur-Mer et Noirétable.
« Il n’y a pas la volonté politique de donner les armes au régulateur », déplore Massimo Menegalli en introduction.« Nous voulons une Commission des Jeux de Hasard forte, avec des gens formés et en nombre suffisant pour scruter le marché, combattre le jeu illégal et prendre des sanctions. »


























