Un projet d’envergure pour la capitale guyanaise
À Cayenne, le chantier du casino-théâtre arrive à son terme après près de huit ans d’attente. Situé au rond-point du Chatenay, à l’angle de la route de Montabo, ce futur complexe de 2 100 m² regroupera théâtre, restaurant, espaces de jeux et parking de 250 places. Sur un terrain de 1,5 hectare, l’investissement de 25 millions d’euros porté par le groupe Cogit se veut emblématique d’une Guyane en mutation.
Un levier économique assumé
Le groupe table sur 150 emplois directs et près de 460 emplois indirects. Pour Cogit, déjà implanté dans plusieurs territoires d’outre-mer, le site de Cayenne illustre sa volonté de consolider sa présence locale tout en soutenant l’attractivité du territoire. Dans une région où les opportunités économiques restent limitées, ce projet apparaît comme un levier concret de développement.
Entre soutien local et réserves citoyennes
Mais l’enthousiasme ne fait pas l’unanimité. Une lettre citoyenne publiée récemment a ravivé le débat autour de l’opportunité d’un casino dans un département marqué par de fortes inégalités sociales. Les associations locales alertent sur le risque d’addiction et s’interrogent sur la pertinence de cet investissement face à d’autres priorités. D’autres, à l’inverse, y voient une chance de redynamiser l’offre culturelle et touristique.
Un chantier sous surveillance environnementale
Autorisé en 2019 sans étude d’impact environnemental complète, le projet a fait l’objet de critiques. La préfecture avait accordé une exemption réglementaire, assortie de mesures compensatoires comme la conservation d’arbres remarquables et la création de noues paysagères pour la gestion des eaux pluviales.
Un symbole d’équilibre à trouver
Alors que le bâtiment prend forme, le futur casino-théâtre s’impose déjà comme un symbole d’équilibre fragile entre ambition économique et responsabilité sociale. L’ouverture prévue fin 2026 dira si la promesse d’un lieu à la fois festif, culturel et structurant pour Cayenne peut tenir toutes ses promesses.



























