Avec Stables, le PMU espérait surfer sur la vague du fantasy gaming blockchain, dans la lignée de Sorare. Le concept : permettre aux joueurs d’acquérir des chevaux virtuels sous forme de NFT, dotés de compétences propres, pour participer à des courses virtuelles autonomes. Ces compétitions ne reposaient pas sur les résultats de chevaux réels, mais sur un moteur de simulation combinant hasard, stratégie et rareté des actifs numériques.
L’objectif était clair : rajeunir l’image du pari hippique, expérimenter la propriété numérique et tester la capacité du PMU à innover hors de son cadre réglementé traditionnel.
Mais selon Paris-Turf, le projet n’a jamais atteint sa vitesse de croisière. Le média évoque un positionnement trop complexe, un marché NFT en perte de vitesse après les crises crypto de 2022-2023, et une communauté trop restreinte pour assurer la pérennité du modèle. Malgré une communication dynamique et un lancement salué dans l’écosystème Web3, la traction commerciale n’a pas suivi.
La fermeture éclair du service, annoncée le 7 octobre et effective dès le 10, a pris les utilisateurs de court. Comme pour My Coach Ligue 1, le projet NFT de la Ligue de Football Professionnel stoppé avant l’été, les joueurs se retrouvent avec des pertes sèches : leurs NFT, désormais sans utilité, ont perdu toute valeur marchande. Cette situation rappelle un principe fondamental du Web3 : l’utilisateur est aussi investisseur, et le risque de perte fait partie du jeu.

Pour le PMU, Stables n’aura pas été un échec complet. Le groupe estime que cette expérience a permis “de mieux comprendre les attentes des publics digitaux et les enjeux d’innovation responsable”. Une manière de tirer des enseignements sans renoncer à explorer le Web3.
D’autres, comme Jockiz, poursuivent la course. Ce projet français met en avant les jockeys plutôt que les chevaux, misant sur la performance humaine et le storytelling pour tisser un lien émotionnel entre fans et sport. Une approche plus incarnée, à contre-courant des logiques purement spéculatives.
Stables aura été une tentative audacieuse mais révélatrice : innover dans le Web3, c’est avant tout trouver le bon équilibre entre technologie, sens et communauté.

























