Le festival SECOOP (Southern Europe Championship Of Online Poker), ouvert depuis le 7 septembre aux joueurs français, espagnols et portugais, a proposé un Main Event au format Mystery Bounty et en 6-max, doté d’un prize-pool de 475 695 euros. Après un deal à deux, Álex Romero s’impose et encaisse 37 156,67 euros, offrant à PokerStars un succès marketing de choix grâce à la mise en avant d’un ambassadeur maison.
Mais les regards se portent aussi sur le podium inhabituel. Derrière Romero, les pseudos k1dluckyY et ComeLaForaMarli, respectivement localisés en Ukraine et au Brésil, complètent le classement. Or, le Brésil figure déjà comme l’un des grands gagnants du festival avec 37 titres remportés, selon les chiffres communiqués par l’opérateur. Une donnée qui interroge : comment des joueurs extérieurs à la zone France-Espagne-Portugal accèdent-ils à cette liquidité censée être restreinte ?
La réponse se trouve dans les conditions d’ouverture de comptes en Espagne. Contrairement à la France, la plateforme PokerStars.es ne demande pas de justificatif de domicile, ouvrant ainsi la porte à des joueurs n’ayant ni nationalité ni résidence dans l’un des trois pays concernés. Cette faille crée un paradoxe : alors que PokerStars met en avant une compétition « Country of the Series », censée stimuler l’émulation nationale, la mécanique favorise une distorsion qui brouille la lecture des résultats.

Pour l’opérateur, cette flexibilité a un avantage indéniable : maintenir une liquidité élevée alors que ses parts de marché s’effritent en France. Mais pour les joueurs occasionnels, la transparence et la crédibilité de la compétition peuvent en sortir affaiblies. Le SECOOP reste avant tout un outil marketing puissant pour PokerStars, mais il met aussi en lumière les problèmes soulevés par le partage de liquidité avec des pays qui n’appliquent pas les mêmes règles.

























