Un héritage culturel vivant
Le cheval est depuis toujours un compagnon de l’histoire marocaine. Symbole de noblesse et de puissance, il est omniprésent dans la fantasia, les cérémonies , les courses et les fêtes populaires. La race Barbe et le pur-sang arabe, mondialement reconnus, témoignent d’un savoir-faire séculaire en matière d’élevage et de dressage.
Les courses hippiques se sont naturellement imposées comme une prolongation de cette culture. Elles allient tradition et modernité, fidélisent un public passionné et transmettent l’image d’un Maroc où l’animal est à la fois patrimoine, sport et spectacle.
La SOREC, colonne vertébrale du secteur
La Société Royale d’Encouragement du Cheval (SOREC), créée en 2003, joue un rôle pivot. Placée sous la tutelle du ministère de l’Agriculture, elle structure la filière en assumant plusieurs missions :
- organiser et superviser les courses,
- gérer et moderniser les hippodromes,
- soutenir l’élevage équin et améliorer la génétique des races,
- développer les paris hippiques avec un système transparent et sécurisé.
Avec plus de 2000 courses par an et 6 hippodromes modernes (Casablanca, Rabat, Marrakech, El Jadida, Meknès, Khemisset), la SOREC offre au Royaume un maillage national cohérent. Elle investit dans la rénovation et la création de centres d’entraînement, affirmant ainsi une volonté de professionnalisation durable.
Chiffres et dynamique économique
Quelques repères témoignent de la vitalité du secteur :
- environ 2 000 pur-sang arabes et 1500 pur-sang anglais à l’entraînement, dont une part croissante élevée localement,
- un chiffre d’affaires estimé à plus de 500 millions de dirhams,
- des milliers d’emplois directs et indirects générés par la filière (jockeys, entraîneurs, vétérinaires, artisans, parieurs, personnel de gestion).
L’innovation accompagne cette croissance : le lancement de Gamma Systems, une plateforme digitale de gestion centralisée des paris, positionne le Maroc parmi les rares pays africains disposant d’un outil technologique de ce niveau.
Un atout pour le tourisme et l’international
Les hippodromes marocains ne se contentent pas d’accueillir des courses. Ils deviennent aussi des lieux d’échanges et de spectacles qui intéressent un public international. Casablanca et El Jadida, notamment, se distinguent par des événements à forte visibilité, intégrés dans les circuits touristiques.
Le Salon du Cheval d’El Jadida attire chaque année des visiteurs venus du monde entier, offrant au Maroc une vitrine culturelle et économique. Cette ouverture internationale participe à l’image d’un pays qui valorise son patrimoine tout en s’inscrivant dans les standards modernes de la filière hippique.
Une trajectoire ascendante
Alors que certains marchés européens connaissent des ralentissements, le Maroc affiche une dynamique claire : celle d’un secteur en croissance, capable de conjuguer héritage et innovation. En plaçant le cheval au centre d’une stratégie économique et culturelle, la SOREC assure au Royaume un positionnement singulier dans le paysage hippique mondial.
Plus qu’un divertissement, les courses au Maroc deviennent un levier de développement, un moteur d’emplois et un symbole de continuité entre tradition et avenir.




























